Dictionnaire universel des contemporains…

Vapereau Gustave – Paris Hachette 1870 (4ème édition).

Article sur Paul HAREL

 

HAREL (Paul), aubergiste-poète français, est né à Echauffour (Orne), en 1854. Petit-fils d'un aubergiste, il fut destiné à la profession héréditaire dans sa famille et jugea bon de s'y tenir. Son goût et son talent naturels pour la poésie se manifestèrent de bonne heure par des chansons et autres pièces de vers spécialement consacrées au monde qui l'entourait, à ses occupations culinaires, à la nature qui en forme le cadre: sur ces sujets d'une variété restreinte, il répandait une grande richesse de pittoresque. Bientôt sa réputation franchit les limites de son modeste milieu; ses vers lui valurent le titre de membre de l'Académie de Caen, des couronnes aux Jeux Floraux et, en 1887, sur la recommandation de M. Sully-Prudhomme, un prix de l'Académie française. M. P. Harel n'en continua pas moins de tenir son auberge: A la Croix Saint-André, devenue un but de pèlerinage littéraire.

Les poésies de l'aubergiste normand ont formé successivement divers recueils sous des titres qui en rappellent l'objet: Sous les Pommiers (1879, in-8); Gousses d'ail et Fleurs de serpolet (1881, in-8); Rimes de broche et d'épée (1883, in-18); Aux champs (1886, in-18); La hanterie (1889, in-18); sans compter les Vingt-huit jours du caporal Balandard, en collaboration avec un compatriote poète, M. Le Vavasseur. M. Harel s'est essayé sans beaucoup de succès au théâtre, avec la pièce l'Herbager, en trois actes et en vers (Odéon, 1891).