BIOGRAPHIE
SA VIE – SON ŒUVRE.
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Paul HAREL est né à Echauffour le 18 mai 1854 ,il est décédé
brusquement, dans ce village qu'il n'aura jamais vraiment quitté, le dimanche 6
mars 1927 au soir d'une embolie. Il était alors âgé de 72 ans.
Son père avocat se retira à
l'âge de la retraite dans l'auberge du "Grand-Saint-André "
appartenant à son aïeul Auguste-Gérard du Rouvray qui l'avait bâtie en 1822.
C'est ici que grandit Paul HAREL, dans cette auberge ouverte à tous, notables
comme paysans.
Paul HAREL suivit avant
d'entrer à l'école du village des études latines professées par un Curé. Pas
très assidu, il fut dirigé ensuite vers le collège de Rémalard, puis finalement
acheva rapidement son parcours scolaire pour aller travailler chez son cousin
pharmacien. Particulièrement attiré par la poésie il se détourna assez
rapidement de se premier apprentissage. Il devint alors grâce à sa famille
apprenti typographe. La fréquentation des textes au cours de son travail lui
permit de poursuivre pendant deux ans son éducation littéraire.
La guerre de 1870, le
rapproche alors de l'auberge familiale dont il prend avec joie la direction.
Il épouse la fille du maire
Melle Fleury, qui lui donna 3 fils et 2 filles.
L'Auberge sera considérée
pendant 12 ans, comme l'auberge du bon Dieu, où mets et poésie seront
complices.
Le poème, qui suit, de
Henry de LA TOMBELLE en hommage à Paul HAREL, nous montre cette harmonie.
Esthètes et échevelus,
faiseurs de vers bizarres
Dont l'âme chante faux et le
luth sonne creux,
Laissez se rendormir vos
dolentes guitares
Pour mordre à belles dents au
pain d'un homme heureux.
Asseyez-vous devant le fumet
savoureux
Qui rit au cidre blond dont
la nappe se pare,
Et fêtez bellement le bon
maître aux yeux bleus,
Accueillant aux amis et
fidèle à ses lares.
C'est un sage Son âme est
comme sa maison,
Robuste, claire, offerts aux
parfums des saisons,
Qu'au creuset de son cœur il
transforme en poèmes.
Cependant que l'horloge au
tic-tac familier
Scande du va et vient de son
long balancier,
La domestique paix du vieux
logis qu'il aime.
Henry de LA TOMBELLE.
(In HOMMAGES Des
"VIOLETTI" – A Gustave LE VAVASSEUR et à Paul HAREL – 16 août
1913)
Ainsi, la poésie de Paul
HAREL exprime son amour profond pour la terre, pour les traditions paysannes et
pour l'art culinaire. Amour pénétré de pare en pare de la pensée chrétienne.
Le journal "La
croix" écrira le 7 mars 1927, en
hommage au poète:
" Il y met partout
l'écho du bruit des choses familières et aussi l'écho de ses croyances. Il y
avait dans ses œuvres, dans ses Poèmes mystiques et champêtres, l'association
de ce qu'il appelait encore "la Vie et le mystère": il y avait une
croix plantée dans cette belle et profonde terre normande Le grand poète était
profondément chrétien. Il demeurera une de nos gloire." ("La Croix" – CH BAUSSAN).
Le guide qui dirigea ses
premier pas en poésie fut Gustave LE VAVASSEUR, chef des poètes Normands. Dès
le début de sa carrière Paul HAREL est couronné par l'Académie des Jeux
Floraux.
Grâce à sa poésie du terroir,
il a célébré la cuisine normande et la vertu du vin de France.
"Les rognons
affolés frétillaient dans la poêle
palpitant, crépitant et
crevant sur le gril,
les boudins sifflaient
mieux que les merles en avril
les tripes sanglotaient,
tout bas dans leurs terrines."
(Tiré du Réveil Normand du
30 mars 1978).
Avec les Heures
lointaines, Aux Champs, Les voix de la Glèbe, En Forêt,
la renommée de ses œuvres franchit les limites de sa province.
Il obtiendra à nouveau de
l'Académie Française plusieurs prix.
La poésie n'est pas sa
seule occupation, il produit également des nouvelles regroupées et publiées
dans A l'enseigne du Grand-Saint-André.
Il composa de même une
pièce de théâtre: L'Herbager, qui fut jouée en 1891 au théâtre de
l'Odéon à Paris. Mais le cadre paysan de celle-ci ne plut guère aux spectateurs
parisiens. Paul HAREL pris alors sa revanche, il s'improvisa acteur. Il monta
une troupe avec laquelle il joua L'Herbager dans les principales villes
normandes. Il fût mieux compris de ce public rural.
Se lisent à travers ses
oeuvres en général son amour pour la famille, la tradition, la maison, le sol
et bien sûr le christianisme. Valeurs dont certains comme Paul Harel à son
l'époque, craindront l'ébranlement.
Il fut invité à vivre à
Paris et à tenir une nouvelle revue: La Quinzaine. Séduit il accepte non
sans quelques hésitations, cependant cette aventure fut de courte durée, et il
reviendra très vite à Echauffour pour ne plus quitter son village.
En renonçant à Paris, il
renonça alors à la notoriété et à la consécration de son talent.
Paul HAREL fut récompensé
tout de même dans vingt concours de poésie. Il sera trois fois Lauréat de
l'Académie Française.
Il sera également membre de
l'académie de Caen et membre correspondant de l'académie de Rouen en 1908.
On parlera de lui comme
du" Virgile Normand".
Les rentrées financières
liées à son auberge n'étant pas assez importante pour subvenir à l'avenir de sa
famille, Paul HARELen fermera les portes après douze années de bonne chère. Il vécu alors jusqu'à sa mort dans la
maisonnette située derrière celle-ci.
A sa mort ses amis lui
élevèrent un monument à côté de l'auberge pour rendre hommage à sa mémoire.
Auberge du
Grand Saint-André |
Auberge
de nos jours |
Monument |
Tombe de
Paul HAREL et de Marie COTREL LA SAUSSAYE son épouse |
Poème à
travers lequel Paul HAREL exprime ses derniers voeux |
ALLOCUTION DE M. L'ABBE GUERCHAIS
CURE D'ECHAUFFOUR Hommage
au grand chrétien qu'était Paul HAREL |
ARTICLE DE PAUL HAUCHECORNE "L'HOTELLERIE" Paul
HAUCHECORNE nous fait sentir à travers son hommage à Paul HAREL, l'esprit
conviviale alors régnant à l'auberge du "Grand Saint-André. |
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Alfred
Poizat, ami de Paul HAREL, rend là un vibrant hommage à l'homme et au poète. |
L'ARTICLE DU GENERAL P. LESQUEN Article
que vous retrouvez sur l'histoire de la commune et où le Général De LESQUEN consacre
un passage à Paul HAREL. |
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preface aux souvenirs d'auberge Recteur honoraire de l'institut catholique de Paris Président de la societe des amis de Paul Harel Présentation
de Paul Harel penseur et écrivain dans les Souvenirs d'Auberge. |
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LA POESIE
- Sous les Pommiers. Son
premier recueil de poésie, 1879 (Imprimé à L'Aigle)
- Gousse d'Ail et Fleurs
de Serpolet (P. Ollendorph, Paris, 1881)
- Les Vingt-huit jours
du caporal Balandard. En collaboration avec Gustave Le Vavasseur (Paris,
1882).
- Rimes de broche et
d'épée. Préface par G. Le Vavasseur (Paris, 1883).
- L'Orgue de Barbarie.
Idylle (1185).
- Aux Champs. 1886,
(Couronné par l'Académie Française).
- Sous les Pommiers. Nouvelle
édition (A. Lemerre, Paris, 1888).
- Les voix de la Glèbe.
(A. Lemerre, 1895) - (Couronné par l'Académie Française).
- Heures lointaines.
(A. Lemerre, 1902).
- Œuvres (Heures
lointaines, Aux Champs, Voix de la Glèbe, Poèmes inédits). (Plon-Nourrit,
Paris, 1904).
- En forêt.
(Couronnés par l'Académie Française – Prix Lambert) (Plon-Nourrit, 1908).
- Poèmes mystiques et
champêtres. (Couronnés par l'Académie Française – Prix Lambert). (Librairie
PLON, 1914).
- Devants les morts (réunification
de poèmes écrit pendant la guerre de 1914-1948). (Paul Baril, Echauffour,
1918).
- La vie et le mystère (sonnets).
(Garnier Frères, Paris, 1921).
- Sonnets rustiques et
prophétiques.
- Monasteriolum (Le
petit monastère) (Poème lyrique – Musique de F. de la Tombelle)
Imprimeur E. LANGLOIS –
Argentan.
- Poèmes à la gloire du
Christ et poésies diverses. (posthume), (SPES, Paris, 1928).
LES CHANSONS
- Chansons de chasse. (Librairie
LANGLOIS, 1911).
NOUVELLES ET
SOUVENIRS
- Souvenirs d'Auberge.(Vie
et Amat, Paris, 1894).
- Hobereaux et
Villageois. (Jouve et Cie, Paris, 1911)
- Les plus remarquées de
ses nouvelles ont été publiées sous le titre : A l'enseigne du
Grand-Saint-André. Librairie Plon-Nourrit, Paris, 1908).
LES ROMANS
- La Hanterie. (Librairie
LEMMERE, 1889).
- Le Demi-Sang
(Couronnés par l'Académie Française – Prix Lambert). Librairie PLON.
- Gorgensac.
(Blériot et Gautier, Paris).
- Mme de la Galaisière
(Couronnés par l'Académie Française – Prix Lambert)
- La Marquise de Fleuré.
(Bloud et Gay, Paris, 1923).
- Mademoiselle de
Harway, Jean Hulfer. (Parus dans des revues, mais non publiés en volume)
LE THEATRE
- L'Herbager. (Pièce
en 3 actes et envers qui fut joué en 1891 à l'Odéon)(Couronnés par l'Académie Française
– Prix Lambert). Librairie PLON.
- Les Dyspeptiques.
(Fantaisie en 2 actes, en vers), (Revue Bleue du 8 février 1908).
- Bertrand du Guesclin
au tournoi de Rennes. (Pièce qui remporta le premier prix au Concours de LA
POMME. Imprimeur Renaut-De Broise – Alençon (1891).
ETUDES
- Gustave le Vavasseur.
Chez l'auteur à Echauffour.
AUTRES OUVRAGES
- Ernest Millet
(Couronnés par l'Académie Française – Prix Lambert). (Librairie PLON, 1904).
- Un mariage au XVIIIe
siècle. (Contes en vers, 1917).
- La Fin du Monde.
(Prose et vers, 1920).
SUR PAUL HAREL
- HOMMAGES – Des
VIOLETTI – A Gustave LE VAVASSEUR et à Paul HAREL. (16 août 1913 -
Imprimerie E. LANGLOIS, Argentan).
Les Violetti est une
société littéraire composé de Picard et de Normand, qui décerne chaque année, à
un écrivain régionaliste, une violette d'or. En 1913 cette distinction est
décerné à Paul HAREL.
- Paul HAREL (1854 –
1927) – Ses obsèques - Quelques articles nécrologique (Imprimerie E.
LANGLOIS, Argentan, 1927).
- PAGES CHOISIES.
(Vers et proses – Préface de Laurent-Cernières, 1929, Imprimerie E. LANGLOIS,
Argentan).
Sources biographique
et bibliographique.
- HOMMAGES – Des
VIOLETTI – A Gustave LE VAVASSEUR et à Paul HAREL. (16 août 1913 -
Imprimerie E. LANGLOIS, Argentan).
- Paul HAREL (1854 –
1927) – Ses obsèques - Quelques articles nécrologique (Imprimerie E.
LANGLOIS, Argentan, 1927).
- Nouvelle biographie
– Oursel – Tome 4 1896-1912.
- Dictionnaire universel
des contemporains… - Vapereau
Gustave – Paris Hachette 1870 (4ème édition).